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Leur définition du rythme

Ils s’y sont tous attaqués, anciens ou modernes, musiciens ou théoriciens. Ressentie comme une évidence, leur définition du rythme devait graver à jamais dans la langue la conviction profonde qui s’imposait à eux. Fruit d’une intense spéculation ou expression spontanée d’une brusque révélation, il fallait qu’ils communiquent à leurs semblables ce qui leur apparaissait comme la vérité du moment. Qu’il soit ici rendu hommage à tous ceux qui, forts de leur candeur prométhéenne, ont courageusement tenté d’approcher cette réalité qui sans cesse se dérobe.

Ce par quoi nous reconnaissons le rythme et le rendons saisissable au sens, c’est une ou plusieurs mesures.

Un discours absolument dénué de rythme manque des terminaisons qui lui sont néanmoins indispensables. En effet, ce qui n’a pas de terminaison est désagréable et incompréhensible. C’est par le nombre que tout est limité et l’application du nombre à la forme extérieure du langage est précisément le rythme, dont les mesures sont des parties.

Le rythme est l'ordonnance du mouvement.

Le rythme est une mise en ordre déterminée des temps.

Le temps est la mesure du mouvement et de l’arrêt. Le rythme est un ensemble de temps disposés selon un certain ordre.

Le rythme est une partie essentielle de la musique, et surtout de l’imitative ; sans lui la mélodie n’est rien, et par lui-même il est quelque chose, comme on le sent par l’effet des tambours…

Le rythme est la division symétrique des temps par les sons.

Un mouvement que nous percevons est-il de telle sorte que le temps, la durée qu’il prend puisse être divisée d’une manière régulière en petits fragments, alors nous l’appelons un rythme.

Le rythme est la manifestation du principe d’unité, de symétrie, appliqué aux arts du mouvement.

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Le rythme est la réglementation du retour périodique des repos.

Le rythme est l’ordre dans le temps ou la mesure.

Le rythme consiste à disposer les sons alternativement forts et faibles, de façon que de distances en distances régulières ou irrégulières, une note apporte à l’oreille la sensation d’un repos, d’un arrêt, d’une fin plus ou moins complète.

Au commencement était le rythme.

" Rythme ", terme de musique, succession régulière de sons forts et de sons faibles. Le mètre et le rythme sont théoriquement indépendants l’un de l’autre. Celui-ci n’existe qu’à la condition d’être entendu. Le mètre, au contraire, existerait encore pour un sourd, si ce sourd en connaissait la valeur conventionnelle.

Le rythme détermine le mode de succession des durées au moyen d’unités de temps aisément appréciables et dont les groupements divers donnent naissance à des formules d’ordre supérieur.

L’Ordre et la Proportion dans l’Espace et dans le Temps : telle est la définition du Rythme. On doit considérer le Rythme comme antérieur aux autres éléments de la Musique. Les peuples primitifs ne connaissent pour ainsi dire pas d’autre manifestation musicale. Bien des peuples ignorent l’Harmonie, quelques-uns peuvent même ignorer la Mélodie, aucun n’ignore le Rythme.

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Le rythme ne provient pas des bruits en eux-mêmes, mais bien d’une nécessité de notre esprit, qui, à l’audition de battements, égaux en force et en durée, est pour ainsi dire obligé de créer son rythme.

Le rythme est la qualité d'une quantité où chaque excitation s'organise avec les précédentes.

Henri Bergson

Le rythme proprement dit, dans le sens technique du mot, se confond avec le plan de composition. Il est constitué par les éléments suivants qui forment comme des ondulations de plus en plus considérables : le pied identique à la mesure, ou élément composant de la mesure (à trois, quatre, cinq ou six temps) ; le membre de phrase ; la phrase ; la période (qu’on peut définir conventionnellement : une phrase composée de plus de deux membres) ; la strophe, et les systèmes de strophes.

Quand on a constaté que le rythme est au commencement, au milieu, à la fin, est en tout, est tout , on a obtenu une explication analogue, comme valeur scientifique à celle que fournit en biologie la " Vie " ou l’ " Etre "… La nature du " rythme " physique est indépendante de l’échelle. En matière de " rythme " artistique, l’échelle joue un rôle prépondérant. La répétition d’une phrase de vingt mesures obéit à de tout autres règles, possède de tout autres qualités que celles d’un groupe de quatre notes.

Le rythme est une émotion qui se décharge en des mouvements ordonnés.

Le rythme est la faculté de nous représenter toutes succession et toute réunion de fraction de temps avec des nuances de rapidité et d'énergie; elles sont développées grâce aux expériences réitéerées du corps en mouvement.

Emile-Jacques Dalcroze

Le rythme en musique est l’organisation de la durée.

Le rythme est dans le temps ce que la symétrie est dans l'espace.

Le rythme, caractère périodique d’un mouvement n’est jamais dans le mouvement, mais toujours dans l’esprit qui peut couper à son gré, et suivant sa qualité, une succession continue en groupes binaires ou ternaires, ou en alternance contrariée, ou en d’autres systèmes encore. Le rythme est une notion essentiellement subjective.

Le rythme, c’est la forme conférée à une progression par le retour, à intervalles égaux, des éléments d’une organisation cyclique à laquelle a présidé un schème aussi simple que possible, reproduisant indéfiniment et continûment ses effets.

Ces élans suivis de repos, de chutes, de cadence, cette marche de la voix, cette ondulation sonore que nous sentons en nous-mêmes, cette relation harmonieuse, vivante, qui s’établit entre les notes brèves ou longues, dès que nous chantons, cette suite de notes inégales, voilà le rythme dans sa notion foncière ou primordiale.

Le rythme est le retour du semblable à des instants semblables.

Ludwig Klages

Le rythme est le mouvement ordonné. La rythmique est l'ordonnance du mouvement. La métrique est la mesure du mouvement.

Le rythme implique le temps, mais il ne peut en devenir la mesure et la conscience que s'il scande autre chose que lui-même.

Le rythme musical est la structure d’un système sonore organique conçu sous la catégorie du devenir.

B. de Schloezer

Le rythme est périodicité et structure et (...) sa structure peut être intensive ou temporelle. Il peut être déduit ou éprouvé. Éprouvé, il est perçu mais il a des effets affectifs.

Paul Fraisse

Le rythme apparaît comme la programmation appolinienne du dionysiaque.

Le rythme serait donc une création par l’union intime de deux de ses facultés : le langage articulé, expression de la pensée, et la conscience du nombre, sur le fondement donné par le mouvement corporel ?

Le rythme caractérise (...) les fonctionnements qui sont au point de jonction de la vie organique et de la vie mentale. Le rythme est également à la base de tout mouvement.

Jean Piaget

Le rythme est une alternance: le passage du même à l'autre et de l'autre au même.

Le rythme est simplement du temps, et le temps peut être découpé à votre gré.

Le rythme est périodicité perçue. Il agit dans la mesure où pareille périodicité déforme en nous la coulée habituelle du temps.

Le rythme est cette propriété d'une suite d'événements dans le temps qui produit sur l'esprit de l'observateur l'impression d'une proportion entre les durées des divers événements ou groupes d'événements dont la suite est composée.

Le rythme, c’est l’harmonie dans le temps.

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